Laurent Camiade

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Laurent Camiade
Image illustrative de l’article Laurent Camiade
Laurent Camiade en 2019.
Biographie
Nom de naissance Laurent Michel Camiade
Naissance (57 ans)
Agen
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Robert Le Gall
Évêque de Cahors
Depuis le

Blason
« Aspicientes in Iesum » (He 12,2)
« Les regards fixés sur Jésus »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Laurent Camiade, né le à Agen (Lot-et-Garonne), est un évêque catholique français, évêque de Cahors depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Laurent Camiade entre au séminaire universitaire Pie-XI de Toulouse après deux ans de classes préparatoires scientifiques à Paris. Il est également titulaire d’une licence canonique en philosophie de l’Institut catholique de Toulouse et d'un doctorat en théologie, validé par une thèse défendue en 1997[1].

Prêtre[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre le , Laurent Camiade a été vicaire dans les paroisses de Villeneuve-sur-Lot de 1992 à 1999 et de Sainte-Foy d’Agen de 1999 à 2005, puis curé de la paroisse de Villeneuve-sur-Lot de 2005 à 2010[2]. En 2010, il est nommé vicaire général du diocèse d'Agen[3]. En 2013, il est nommé curé de Saint-Jean de la Ténarèze à Lavardac.

Il enseigne à la faculté de théologie de l’Institut catholique de Toulouse à partir de 2011. Il est curé de la paroisse Saint-Jean de la Ténarèze à Lavardac de 2013 à 2015.

Évêque[modifier | modifier le code]

Alors qu'il était vicaire général du diocèse d’Agen[4], il est nommé évêque de Cahors le par le pape François, en remplacement de Norbert Turini, nommé à Perpignan en [5]. Il reçoit la consécration épiscopale en la cathédrale Saint-Étienne, le des mains de Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, assisté par Hubert Herbreteau, évêque d'Agen et Philippe Mousset, évêque de Périgueux.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Pour la Pentecôte 2018 (20 et ), il fait lire dans les églises du diocèse un message politique en faveur des migrants et des migrations :

« Le brassage des civilisations et des cultures ne doit pas faire peur aux chrétiens, puisque l’Église a commencé dans la cacophonie de la Pentecôte à Jérusalem » (…) « Tous constatent avec effarement le durcissement qui se produit ces dernières semaines contre ceux qui n’ont pas encore pu être régularisés. Le Secours catholique, la CIMADE, Amigrants, Amnesty International, la Ligue des droits de l'homme, la Croix Rouge, Jamais Sans Toit 46, Emmaüs, l’Association OQTF et divers collectifs d’aide aux migrants, ainsi que des personnes individuelles ou des paroisses, agissent de façon admirable, mais se heurtent souvent à des procédures administratives froides et inadaptées au réel. »

En novembre 2022, il adresse un courrier aux catholiques du Lot se disant « sous le choc » au sujet des scandales dans l'Église[6].

Maintien en poste d'un prêtre coupable d'attouchements sexuels et d'un prêtre accusé de viol[modifier | modifier le code]

Père Philippe Olivier[modifier | modifier le code]

Selon l'enquête publiée par Mediacités, il reçoit en 2021 un ancien séminariste, Mickaël, qui a subi à l'age de 13 ans des attouchements sexuels de la part d'un prêtre du diocèse, Philippe Olivier condamné par la justice en 2013 à un an de prison avec sursis avec obligation de soin, et chargé d'une paroisse dans le diocèse de Cahors, à Catus. Selon le témoignage de Mickaël, qui partageait à l'évêque d'avoir subi des jugements culpabilisants des prêtres du diocèse au moment de sa plainte, l'évêque lui aurait répondu qu'il priait pour lui et : « Faut‐il stigmatiser un individu, déjà reconnu coupable par la justice et qui en porte le poids ? Je ne le pense pas »[7]

Selon les propos recueillis par France3, Mickaël a souhaité parler publiquement de cette affaire car il n'acceptait pas que le prêtre qui l'a violé soit en responsabilité de paroisse et donc potentiellement en contact avec des jeunes[8],[9].

Selon la journaliste Emma Conquet de Mediacites, questionné sur cette affaire dans un temps d'échanges avec les paroissiens à l'issue de la messe dominicale à Catus le 24 septembre 2023, l'évêque et son vicaire épiscopal refusent de parler de pédocriminalité à propos du père Philippe Olivier, malgré la décision de justice[10].

Père Franz de Boer[modifier | modifier le code]

Selon une autre enquête de Mediacités, une jeune femme juste majeure au moment des faits, estime avoir été violée par le père Franz de Boer. Les faits auraient été rapportés à l'évêque trois ans plus tard, en présence d'un témoin. Le père Franz de Boer, qui estime avoir eu à l'époque des relations sexuelles consenties, a été retiré de ses fonctions en paroisse au lendemain de la publication de l'article de Mediacites relatif à cette affaire[11].

Devise épiscopale[modifier | modifier le code]

Il choisit pour devise épiscopale « Aspicientes in Iesum », formule tirée de la lettre aux Hébreux et se traduisant par « Les regards fixés sur Jésus »[12]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Je guéris donc je suis, Édition Sarment.
  • Vivre sa solitude, Édition Parole et silence, 2003.
  • L’Amour trahi, Édition Desclée de Brouwer.
  • Obéir en homme libre. Liberté et obéissance : comment concilier l’inconciliable ?, Édition Desclée de Brouwer, 2014[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mgr Laurent Camiade, nouvel évêque de Cahors », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  2. Marion Duchêne, « Le père Laurent Camiade nouvel évêque de Cahors », sur Radio Notre-Dame,
  3. « L'abbé Camiade, bras droit de l'évêque », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Mgr Laurent Camiade, nommé évêque de Cahors », sur L'actualité de l'Église dans le Lot (consulté le )
  5. « Mgr Camiade nommé évêque de Cahors », sur Église catholique en France, (consulté le )
  6. « Lot. Scandales dans l'Église. L'évêque de Cahors « sous le choc » », sur actu.fr, (consulté le )
  7. Emma Conquet, « Quand l’Église protège un pédocriminel et rejette sa victime », Mediacités et Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « TEMOIGNAGE. "Les paroissiens doivent savoir : leur curé a été condamné pour agressions sexuelles sur mineur" sa victime, Mickaël, parle et dénonce », France 3 Occitanie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Catus. 10 ans après la condamnation du prêtre pour abus sexuel, la victime prend la parole », La Dépêche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Emma Conquet, « Pédocriminalité : l'évêque de Cahors en plein déni », Mediacités,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Emma Conquet, « L'évêque de Cahors était informé des viols présumés », Mediacités,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Service communication, « Blason de Mgr Camiade », sur L'actualité de l'Église dans le Lot (consulté le )
  13. M. C, « Lot-et-Garonne : un ouvrage sur l'obéissance », Sud-Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]